| Née en 1895 à Bucarest, Clara Haskil entre au Conservatoire à l'âge de six ans.
Enfant prodige, également douée pour le violon et le piano, elle va étudier
à Vienne dès 1902 avec le musicien Richard Robert. Sa carrière de concertiste
débute en 1903, avec une interprétation magistrale du Concerto en la K 488 de Mozart qui restera une des œuvres-clés
de son répertoire. Préparée par Joseph Morpain, elle entre au conservatoire
de Paris au Conservatoire de Paris en 1907. Suite à une aggravation de sa
scoliose, la jeune virtuose doit interrompre totalement la pratique du piano et
reste plâtrée durant quatre ans. Elle reprend ses tournées en 1921. A partir de 1927 à 1940, la pianiste se
fixe à Paris où elle fréquente, par l'intermédiaire de la Princesse de
Polignac, les musiciens Stravinski, Poulenc, Rubinstein et Sauguet. Elle enregistre chez Polydor
des sonates de Scarlatti et de Haydn, deux premiers disques passés inaperçus.
A la veille de la Deuxième Guerre mondiale, la virtuose doit se faire opérer
d'une tumeur au cerveau. Juive roumaine, elle se fuit le nazisme et trouve
refuge en Suisse où
elle obtint l'asile politique en 1942. Elle se fait naturaliser en 1949.
Pendant de nombreuses années elle a habité un chalet à Cornaux ainsi qu'à
Vevey au quai Perdonnet 14.
Au lendemain de la guerre, sa carrière prend enfin sa vraie dimension. Clara
est invitée et fêtée dans le monde entier comme une interprète d'exception.
En 1950 elle est invitée au premier Festival de Prades. Elle participe aussi à
de nombreux festival américains et européens. Elle est décédée le 7 décembre
1960 à Bruxelles. En 1963 fut crée en son hommage à Vevey l'Association Clara
Haskil qui tout les deux ans organise un concours réunissant les meilleurs
jeunes pianistes du monde. Une statue à son effigie à été dressé à Vevey
sur le quai Perdonnet et par ailleurs la ville a baptisé une de ses plus belle
rue en l'honneur de Clara Haskil. |