Le poète anglais fut le principal précurseur de la vague du Romantisme du XIXe siècle. Byron adorait la Riviera lémanique et situa plusieurs de ses récits dans cette région, comme par exemple Le prisonnier de Chillon, inspiré par une visite au château du même nom. A sa suite, de nombreux écrivains et poètes britanniques vinrent visiter la Suisse et ses Alpes.
Byron arriva en Suisse en 1816, à l’âge de 28 ans. En effet, après la mort de sa mère il subit de nombreux déboires et vint chercher la paix du coeur sur les bords du lac Léman. Il habita d’abord à Clarens, puis s’installa dans la villa Diodati sur les hauts de Genève. Byron s’attacha les services d’un batelier qui l’emmenait chaque jour en promenade sur le lac. Ce décor ne manqua pas de l'inspirer et on raconte que le poète, faisant honneur à sa réputation d'excentrique, déambulait armé de deux pistolets. Il aimait à sortir en bateau les jours de tempête et manqua plus d’une fois de se noyer.
Un jour son batelier lui raconta la légende du prisonnier du château de Chillon. Emu par l'histoire de François Bonivard , il visita sa geôle, où l'on peut encore apercevoir l'autographe de Byron gravé dans un pilier. Il y trouva l’inspiration pour son célèbre poème Le prisonnier de Chillon.
Lord Byron fréquentait assidûment ses amis poètes anglais, qui habitaient d'ailleurs dans son voisinage. Puis il connut un amour passionnel avec Claire Clairmont, demi-sœur de Mary Shelley. Un soir de tempête, à la suite d’un défi lancé par Byron à Shelley et à sa femme Mary, celle-ci eut l’idée d’écrire Frankenstein, ouvrage qui connut un immense succès par la suite. Lord Byron admira encore quelques mois le bleu Léman en compagnie de ses amis poètes. Il écrivit le chant III de Childe-Harold et prit le chemin de l’Italie.